MAZURE Marcel

Marcel est né le 21 janvier 1887 à la Fondiou de Villeneuve la Comtesse.
(la ferme de la Fondiou n’existe plus aujourd’hui)



Il est le fils d'Adolphe, cultivateur de 33 ans (né le 11 avril 1853 à Villeneuve la Comtesse), et de RENOUX Victorine « Evangéline » âgée de 21 ans (née le 15 juillet 1865 à Bernay), mariés le 22 novembre 1881 à Villeneuve la Comtesse.



A sa naissance, Marcel avait 2 sœurs :
•    Oedipe Evangéline née le 16 mai 1882 à la Fondiou (décédée le 6 novembre 1970 à St Denis du Pin),
•    Marie Eva née le 30 septembre 1884 à la Gibertière de la commune de Vergné (décédée le 17 mai 1963 à la Croix-Comtesse).

Evangéline donne naissance ensuite, toujours au village de la Fondiou, à une autre fille, Adhéma Léontine, le 18 juin 1890 (décédée le 29 août 1978 à St Jean d'Angély).

Au village de la Fondiou, les grands parents maternels de Marcel y vivent aussi : Pierre et PRUNIER Geneviève « Victorine ». Ils y sont métayers.

Marcel vient d’avoir 5 ans lorsque sa mère Evangéline meurt à la Fondiou à l’âge de seulement 26 ans le 29 mai 1892 … Adolphe, le père de famille, alors âgé de 39 ans, se retrouve seul avec ses 4 enfants âgés de 8 ans à moins de 2 ans pour la petite dernière …

La famille s’installe par la suite sur la commune voisine de la Croix-Comtesse. Là, Marcel au sortir de l’école, travaille à la ferme avec son père étant le seul fils de la famille.



Marie Eva se marie à l’âge de 20 ans, en Charente à St Cybardeaux, le 6 juin 1905 avec SUIRE Léopold Alcide, jeune homme brun 1,53m, deux-sévrien natif de la commune des Moutiers-sous-Chantemerle, âgé de 26 ans. Le jeune couple après un court périple reviendra à la Croix-Comtesse dès 1907. Lors de ce mariage, Marcel a 18 ans.

Puis, le 25 novembre 1907 à la Croix-Comtesse, c’est Oedipe Evangéline, alors âgée de 24 ans, qui épouse son fiancé, ALLAIN Georges, jeune homme âgé de 24 ans, natif de la commune deux-sévrienne de Frontenay-Rohan-Rohan mais domestique sur celle du Cormenier et tout juste rentré de son service militaire. Le jeune couple part vivre quelques mois en périphérie bordelaise, à Cenon en Gironde, avant de revenir sur leurs terres natales.

Quelques semaines plus tard, au printemps 1908, Marcel part au rendez-vous du conseil de révision au chef lieu du canton, Loulay. Là, Marcel reçoit le numéro matricule n° 841 du bureau de recrutement de La Rochelle. Il déclare être cultivateur à la Croix-Comtesse, il mesure 1,54m, il est brun aux yeux châtains. Le conseil le déclare « bon pour le service armé ».
Marcel est incorporé au 57ème Régiment d’Infanterie de Bordeaux à partir du 8 octobre 1908.



Marcel
passe soldat de 1ère classe le 20 novembre 1909, puis l’année suivante après avoir obtenu son certificat de bonne conduite, il est libéré le 25 septembre 1910 et mis en réserve de l’armée active le 1er octobre suivant. Marcel rentre chez son père à la Croix-Comtesse.


Au printemps suivant, en avril 1911, Marcel arrive sur la commune de Varaize, il est employé comme ouvrier-agricole chez BOUTOLLEAU Alphonse, métayer à la Chailloterie. La voisine, LEBOUCHARD Eugénie, couturière, a une charmante employée, Marcel tombe sous le charme de cette jeune employée …



et le 3 juin suivant, Marcel, âgé de 24 ans, épouse BROSSARD Marie « Hélène », jeune fille du même âge. En effet, cette dernière est née le 9 mai 1887 en la commune de Burie, fille de Pierre « Amédée » et de GRASSIOT Marie « Mathilde », métayers depuis quelques années au petit Cabaret, village de la commune de Varaize. Les témoins de Marcel sont son patron, BOUTOLLEAU Alphonse, et son beau-frère, ALLAIN Georges, qui vit alors à St Pardoult.




Après son mariage, Marcel trouve un poste d’ouvrier agricole sur la commune voisine de la Brousse et sa femme reste chez ses parents au petit Cabaret pour mettre au monde ses enfants :
•    René Marcel le 5 juin 1912 (marié le 3 avril 1937 à Migron avec PRUNIER Marie Armandine, et décédé le 18 février 1946 à Cognac en Charente à l’âge de 33 ans),
•    Madeleine Marie le 28 octobre 1913 (mariée le 2 juillet 1932 au Seure avec CHAT Camille, et décédée le 9 juillet 2007 à Dirac en Charente à l’âge de 93 ans).

Quelques temps après, Marcel revient vivre et travailler à Varaize.

Le 21 avril 1914, Marcel est témoin au mariage de la jeune sœur de son épouse, BROSSARD Marie-Louise, qui fête ce dit jour ses 22 ans, avec HUBERT Etienne, jeune homme de 24 ans du village du Puits au Clair de la commune de Varaize (autre Mort pour la France de Varaize).

Le samedi 1er août 1914, à 5h du soir, le tocsin sonne dans toutes les communes de France, c’est l’annonce de la guerre et de la mobilisation générale. Dès le lendemain l’affichage publique indique à tous les hommes de suivre les instructions contenues dans leur livret militaire pour leur incorporation.

Marcel est mobilisé au 257ème Régiment d’Infanterie de Libourne en Gironde le 2 août et y arrive le 4. Ce régiment est le régiment de réserve du 57ème.



Le départ de Libourne s’effectue le 12 août à destination de la région de Nancy en Meurthe et Moselle et c'est dans cette dernière ville que le régiment débarque le 13. Après quelques jours passés aux environs de Nancy, il prend part à la marche offensive exécutée sur tout le front au début des hostilités.

Le 18 août, le 257ème franchit la frontière, pénètre en Lorraine annexée entre Brin et Bioncourt et, le 19, il s'avance jusqu'à Viviers, en Moselle.



Là, le 20 août, le régiment est violemment attaqué dans cette dernière localité. Après avoir subi un bombardement d'une grande intensité et résisté avec la plus grande énergie, il fut obligé vers 10 heures d'effectuer un mouvement général de retraite sur la forêt de Grémecey, sous un feu d'artillerie des plus violents.
C’est lors de cette violente attaque que Marcel, 2ème classe dans la 18ème compagnie, est mortellement blessé et meurt après l'avancée allemande. Marcel avait 27 ans. Son corps est inhumé à Viviers par les soins des autorités allemandes.

La grand-mère maternelle de Marcel, PRUNIER Victorine, décède quelques jours après l’annonce de la disparition de Marcel, le 7 septembre à l’âge de 84 ans chez son gendre, à la Croix-Comtesse, chez qui elle vit depuis plusieurs années.

ALLAIN Georges, le beau-frère de Marcel, installé depuis le printemps 1913 sur la commune de Mazeray, est aussi mobilisé le 1er août 1914. Il l’est au 114ème Régiment d’Infanterie de Parthenay, il y arrive le 11.
En 1915, le 14 mai, il passe au 4ème bataillon de Chasseurs à Pied. Blessé, Georges est évacué à l’hôpital complémentaire n° 3 de la ville de Bourges et y meurt 7 novembre 1915 à l’âge de 32 ans. Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune de Mazeray.

Entre 1916 et la fin de la guerre, les parents BROSSARD, Amédée et Mathilde, et leurs 2 filles veuves de guerre, Hélène, veuve de Marcel, et ses enfants, et Marie-Louise, veuve de HUBERT Etienne, partent vivre sur la commune de Migron (où les parents, Amédée, meurt en 1932 et la mère, Mathilde, en 1937).



Le décès de Marcel ne sera transcrit que le 26 janvier 1919 sur les registres de la commune de la Croix-Comtesse, commune où vit son père Adolphe.
Ses 2 enfants, René et Madeleine, sont adoptés Pupilles de la Nation par décision du Tribunal Civil de St Jean d’Angély en date du 29 janvier 1919. Ils ont 6 et 5 ans.

Adolphe, le père de Marcel, meurt cette même année 1919, le 18 novembre à l’âge de 66 ans à la Croix-Comtesse, seulement deux semaines après le mariage de sa dernière fille, Adhéma Léontine, le 5 novembre, à l’âge de 29 ans avec CADILHON François Auguste (veuve en 1926, Adhéma se remarie à St Jean d’Angély avec GAUTHIER Alfred le 3 octobre 1931).

A titre posthume, par décret et publication au Journal Officiel du 21 août 1920, Marcel est décoré de la Croix de Guerre avec étoile de Bronze avec la citation suivante :


Au début des années 1920, le nom de Marcel apparaît sur les Monuments aux Morts des communes de Varaize et de La Croix-Comtesse.



Sa veuve, Hélène, meurt en la ville de Cognac en Charente le 21 juin 1948 à l’âge de 61 ans.


Retour à la liste des MPF de Varaize
Retour à l'accueil

© 2014 Frédéric PONTOIZEAU





phpMyVisites