GUÉRIN Émile Louis Maximin

Emile est né le 24 septembre 1893 à la Jaurière de Thouarsais-Bouildroux en Vendée.



Il est le fils d'Emile, cultivateur de 39 ans (né le 3 avril 1854 à St Cyr des Gâts en Vendée), et de CLERJAUD Marie « Louise » Adeline, cultivatrice de 33 ans (née le 8 avril 1860 à Thouarsais-Bouildroux), mariés le 9 juin 1880 dans cette même commune.



Le couple depuis leur mariage a déjà eu de plusieurs enfants, tout d’abord au village de Claveau de St Valérien où Emile est jardinier et Louise ménagère :
1.    Marie Louise "Emilienne" née le 25 novembre 1881,
2.    Marie-Louise Eugénie née le 31 décembre 1883 Claveau de St Valérien (décédée le 31 décembre 1962 à St Pardoult le jour de ses 79 ans),
3.    Emile Eugène Gabriel Edmond né le 24 mars 1885 et décédé le 14 janvier 1886 à l’âge de 9 mois.

En 1886, la famille GUERIN prend une ferme au village de l’Epinay de la commune de Thouarsais-Bouildroux, c’est là que naissent deux filles :
4.    Armandine Marie Joséphine née le 31 décembre 1886 et décédée le lendemain, le 1er de l’an 1887,
5.    Adrienne « Berthe » Augustine née le 4 septembre 1889.

En septembre 1892, le père de Louise, François CLERJAUD, meurt à la Jaurière de Thouarsais-Bouildroux à l’âge de 66 ans, où il était propriétaire. Suite à ce décès, la famille GUERIN vient s’installer à la Jaurière pour aider le frère de Louise : Jacques.
Et c’est donc là que naitra Emile un an plus tard …

Emile et Louise donnent naissance encore à plusieurs enfants après Emile :
6.    Juliette Alzine née le 8 février 1895 (décédée le 9 mai 1983 à Antezant la Chapelle à l’âge de 88 ans),
7.    Ernest Marie Gabriel né le 30 janvier 1896 et décédé un an plus tard le 25 janvier 1897.

Le 14 septembre 1898, la sœur aînée d’Emile, la petite Berthe, meurt à l’âge de 9 ans. Louise est alors enceinte de son 8ème enfant.

La naissance de la petite Emilie « Henriette » Geneviève est déclarée à la mairie le jour de l’an 1899, née de la veille le 31 décembre 1898 (mariée le 20 septembre 1920 à Voissay avec MORIN Marcel, et décédée le 16 février 1979 à St Jean d’Angély à l’âge de 80 ans).

Henri Georges Ernest, le 9ème de la fratrie, voit le jour le 23 avril 1901 (marié le 20 octobre 1923 à Voissay avec TOURANCHEAU Olive, et décédé le 21 juin 1956 à Laleu de la Rochelle à l’âge de 55 ans).

Fin 1901, la famille GUERIN quitte la Jaurière pour St Cyr des Gâts à quelques kilomètres et s’installe dans le quartier de la pierre St-Martin dans le bourg. Durant cette même année, le 26 septembre 1902, Louise accouche à 42 ans de son 10ème enfant : Martial Emile Adrien (décédé le 28 décembre 1986 à Saintes à l’âge de 84 ans).



En janvier 1903, la grand-mère CLERJAUD meurt à la Jaurière à 77 ans. Emile fête son 10ème anniversaire cette même année.

En 1904, le 27 avril, Emile devient « tonton » d’une petite Augustine Marie Emilienne « Juliette » (mariée le 6 octobre 1921 à St Martin de Juillers avec BONNAUD Adrien, et décédée le 27 avril 1981 à St Jean d’Angély le jour de ses 77 ans), fille naturelle de sa sœur aînée Marie-Louise, ménagère de 20 ans.

Le 26 septembre 1906 à St Cyr des Gâts, toute la famille GUERIN assiste au mariage de Marie-Louise, âgée de 22 ans avec DUBE Marie Auguste, le couple reconnaît comme leur fille la petite Juliette née en 1904.

Vers 1908-1910, la famille GUERIN, comme beaucoup de familles vendéennes de l’époque, quitte leur « pays » pour venir exploiter des terres nouvellement libérées des vignes touchées par le phylloxéra, en Charente-Inférieure (aujourd’hui Charente-Maritime). Ces terres sont converties en terres céréalières ou terres d’élevage. A cette époque, Emile a environ 16 ans …

Pour le recensement de population de 1911, on retrouve donc la famille GUERIN à Varaize, où elle exploite une métairie rue St Jean. Emile est ouvrier agricole chez ses parents.



En 1913, le 12 avril, la sœur d’Emile, Juliette, tout juste âgée de 18 ans, épouse JARRION Octave, 25 ans, jeune vendéen natif de St Cyr des Gâts, dont la famille exploite une ferme à Bignay depuis 1911 (ce dernier perdra un frère JARRION Ernest Mort pour la France le 8 septembre 1914 à la Fère-Champenoise dans la Marne à l’âge de 24 ans, dont la fille Aline, née ce même jour, épousera le neveu, ROUSSEAU Marc, d’un autre Mort pour la France de Varaize ROUSSEAU Henri !).

Emile a maintenant 20 ans, il part pour le conseil de révision. Là, il est immatriculé sous le n° 161, il déclare être cultivateur à Varaize, il mesure 1,64m et il est châtain aux yeux gris. Son degré d’instruction est de niveau 3 : possède une instruction primaire plus développée.
Le conseil de révision le classe dans la 1ère liste de la classe 1913. Emile est donc incorporé au 5ème Régiment de Chasseurs à cheval de Châlons sur Marne à partir du 28 novembre 1913.
 


Déjà au service lors de la mobilisation du 2 août 1914, Emile entre donc en campagne à cette date, comme cavalier de 2ème classe au 4ème escadron du régiment.
Le beau frère d’Emile, JARRION Octave, est quant à lui mobilisé au 123ème de la Rochelle et y arrive le 4.

Le 5ème Régiment de Chasseurs à cheval fait partie de la 5ème brigade de cavalerie légère. Ce régiment est incorporé à la 5e division de cavalerie pour la durée de la guerre.



Emile et ses « camarades » du régiment participent aux campagnes et batailles suivantes :
- du 2 au 4 août : rassemblement de toute la 5ème division de cavalerie vers Poix-Terron,
- du 4 au 15 : exploration vers Beauraing et Liège, puis vers Rochefort et Neufchâteau,
- du 15 au 24 : opérations au nord de la Sambre. À partir du 21 août, régiment engagé sur la Sambre et à l'ouest de Charleroi, dans la bataille de Charleroi,
- du 24 août au 6 septembre : repli par Walincourt avec le 26 le combat de Séranvillers, Epehy, Villers-Faucon, Villers-Carbonnel, Froissy et Méru, jusque vers St-Cyr-l’Ecole,
- du 6 au 12 : transport par voie ferrée à Nanteuil-le-Haudouin. Régiment engagé dans la bataille de l'Ourcq, raid sur les arrières allemands, en forêt de Compiègne et de Villers-Cotterêts,
- du 12 au 7 octobre : mouvement vers Montdidier, poursuite des troupes allemandes en retraite avec : engagement de Templeux-la-Fosse le 15 septembre, et de Bohain le 16 septembre, à partir du 23 septembre, régiment engagé dans la première bataille de Picardie avec les combats de Nurlu le 23 et de Péronne le 25, puis dans la première bataille d'Artois avec les combats de Boyelles le 28, de Lens le 4 octobre et d'Aix-Noulette le 5,
- du 7 octobre au 9 novembre : mouvement vers la vallée de la Lys. Le régiment entre aussitôt dans la première bataille des Flandres avec les Combats de Lestrem, de La Gorgue, de Vieille-Chapelle et d'Ypres. À partir du 17 octobre, le régiment s’engage dans la bataille de l'Yser, les combats de Staden le 20, de Steenstrate le 22, de Bixschoote le 24, 
- du 9 novembre 1914 au 7 février 1915 : retrait du front en stationnement de réserve, vers Herzeele (éléments en secteur vers Bixschoote et Reninge). À partir du 18 novembre, repos vers Wormhout (du 13 décembre 1914 au 5 février 1915, éléments à pied engagés vers Nieuport avec la prise de Saint-Georges),
- du 7 février au 4 mai : mouvement vers Auxi-le-Chateau ; repos et instruction (éléments à pied en secteur vers Wailly et Berles-au-Bois),
- du 4 mai au 29 août : mouvement vers Avesnes-le-Comte. Régiment prêt à intervenir en vue de la poursuite dans les offensives de la seconde bataille d'Artois des 9 mai et 16 juin, auxquelles le régiment ne participera pas. Le 20 juin, ramené vers Auxi-le-Château (à partir du 26, éléments à pied en secteur vers Neuville-Saint-Vaast, puis vers Notre-Dame-de-Lorette),
- du 29 août au 21 septembre : mouvement vers le sud d'Amiens, à partir du 11, transport par voie ferrée dans la région de Sézanne puis au repos,
- du 21 septembre au 8 octobre : mouvement vers le nord de Châlons-sur-Marne. Le régiment est prêt vers Suippes à intervenir dans la seconde bataille de Champagne (éléments engagés à pied vers Souain),
- du 8 au 23 octobre : mouvement vers Esternay puis repos,
- du 23 octobre au 13 août 1916 : mouvement vers le nord ; à partir du 28, occupation d'un secteur au nord de Prosnes, déplacé à gauche le 17 juillet 1916 vers le nord-ouest de Prosnes et la ferme des Marquises,
- du 13 au 21 août : retrait du front, à partir du 16 août, transport par voie ferrée dans la région de Lunéville,
- du 21 août au 2 janvier 1917 : occupation d'un secteur entre Emberménil et le Sânon,
- du 2 janvier au 23 mars : retrait du front en mouvement vers Montbéliard et Héricourt ; instruction au camp d'Arches et de Villersexel,
- du 23 mars au 19 avril : transport par voie ferrée dans la région de Provins, puis mouvement vers le sud de Pargnan. Régiment prêt à intervenir en vue de la poursuite dans la bataille du Chemin des Dames, mais le régiment n’est pas engagé,
- du 19 avril au 31 mai : mouvement vers Soissons, stationnement (du 30 avril au 10 mai, éléments engagés à pied vers Laffaux ; autres éléments en secteur vers Barisis-aux-Bois),
- du 31 mai au 31 juillet : occupation d'un secteur entre Quincy-Basse et Fresnes,
- du 31 juillet au 28 août : retrait du front avec repos vers Chantilly,
- du 28 août au 30 octobre : mouvement vers l'est de Noyon, puis occupation d'un secteur entre Fresnes et Barisis-aux-Bois,
- du 30 octobre au 27 novembre : retrait du front (éléments maintenus en secteur jusqu'au 17 novembre) avec mouvement vers la région de Luzarches, puis transport par voie ferrée dans celle de Corbie. Régiment prêt vers Nesle, à intervenir en vue de la poursuite dans l'offensive britannique projetée vers Cambrai, mais le régiment n’est pas engagé,
- du 27 novembre au 26 décembre : mouvement vers L'Isle-Adam puis repos et instruction,
- du 26 décembre au 3 février 1918 : mouvement vers Noyon, puis occupation d'un secteur entre Quincy-Basse et Fresnes,
- du 3 février au 11 mars : retrait du front, relevé par l'armée britannique. Au repos et instruction vers Cuts et travaux sur l'Ailette,
- du 11 au 26 mars : mouvement vers Pontoise.

Emile meurt le 28 mars 1918 à 7h du matin, à l’hôpital d'évacuation n°16 (situé dans une usine de matières colorantes synthétiques dite Compagnie Parisienne des Couleurs d'Aniline) au Tremblay de Creil dans l’Oise, des suites de blessures reçues sur le champ de bataille. Emile avait 24 ans.



Emile reçoit une citation à l’ordre du régiment et est décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile de bronze :


Son corps sera inhumé dans la Nécropole de Catenoy dans l’Oise, sa tombe porte le numéro 1448.



Son décès est transcrit le 29 juillet 1918 sur l’Etat Civil de la commune de Varaize.
Le nom d’Emile figure sur le Monument aux Morts de cette même commune.




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© 2014 Frédéric PONTOIZEAU