BRAINT Gaston
(Le nom de
BRAINT est une
déformation phonétique de celui de BRUN.
En effet
le
père de Gaston signe clairement BRUN Jean sur
l’acte de
naissance de Gaston !).
Gaston est
né le 11 mai 1889 dans le bourg des Eglises d'Argenteuil.
Il est le
fils de
Jean, cultivateur âgé de 44 ans
(né le 3
janvier 1845 à la Chapelle-Pouilloux dans les
Deux-Sèvres) et de ROUSSEAU
Athénaïs, âgée de 33
ans (née le
12 mars 1856 aux Eglises d’Argenteuil), mariés le
4 avril
1888 aux Eglises d’Argenteuil.
Le
père de Gaston,
Jean, fut marié en premières noces le 4
décembre 1871 à l’âge de 26
ans en la commune
de Paillé avec SALMON Mathilde jeune fille du même
âge.
Le couple
avait eut plusieurs enfants sur la commune des Eglises
d’Argenteuil :
•
Léonide née le 20 février 1873 et
décédée le 23 août de cette
même
année à l’âge de 6 mois,
•
Isidore Jean né le 14 juin 1874 et
décédé
à l’âge de 15 mois le 7 octobre 1875,
•
Et Samuel « Adoïs » né le 24
août 1877.
Jean
devient veuf de SALMON Mathilde à une date inconnue et se
remarie comme mentionné plus haut en 1888.
A sa
naissance, Gaston, a donc un grand frère de 11
ans, Adoïs.
Quelques
années
après la naissance de Gaston, Athénaïs
met au monde
une petite fille : Jeanne Angélina Marie née le
11 mars
1894.
Et
quelques semaines plus
tard, la famille part vivre à Chante-Alouette de Vervant,
à quelques centaines de mètres du bourg des
Eglises
d’Argenteuil, où vit le
grand’père paternel
de Gaston, Jean, âgé de 77 ans et veuf depuis 1878.
Le 27
juillet 1895, la petite Jeanne âgée de 16 mois y
meurt.
Au
printemps 1898,
Adoïs, le grand frère de Gaston, part pour son
conseil de
révision à St Jean d’Angély.
Le jeune homme
est châtain et mesure 1,57m. Adoïs est apte au
service, il
est incorporé le 11 novembre au 53ème
Régiment
d’Infanterie de Tarbes dans les
Hautes-Pyrénées.
Le 22 août 1899, il passe au 8ème
Régiment
d’Infanterie de Marine en garnison à Toulon dans
le Var et
part pour la province de la Cochinchine en Asie (colonie
française au sud de l’actuel Vietnam et faisant
partie de
l'union indochinoise).
Là bas, après avoir
changé
de régiment, Adoïs va en guerre contre la Chine.
Puis, il
s’engage en mai 1901 au 3ème Régiment
d’Infanterie Colonial et part au Tonkin (province sous
protectorat français et faisant aussi partie de l'union
indochinoise).
Il y reste jusqu’en septembre 1904, il est
libéré le 1er novembre suivant. |
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Il rentre, et devient facteur des postes, il a alors 27 ans, Gaston,
quant à lui à 15 ans et écoute les
histoires
d’ailleurs de son grand frère.
Entre temps, le grand père Jean est
décédé
en décembre 1899, à l’âge de
82 ans, dans sa
maison à Chante-Alouette.
Gaston a
grandit et a
décidé de devenir cordonnier, il est
entré alors
en apprentissage chez GERFAUD Ulysse dans le bourg de Varaize au
début des années 1900. Là, il
travaille avec
SOULARD Olivier, le frère de Stanislas, autre Mort pour la
France de Varaize.
Adoïs
se marie le 25
février 1905 à Nuaillé sur Boutonne
avec GACHET
Anne Eugénie. Dès 1907, Adoïs est
facteur des
postes en la commune de St Aigulin sur le canton de Montguyon dans le
sud du département en limite de Charente et de la Dordogne.
Après
son apprentissage, Gaston revient comme cordonnier à Vervant.
Nous
voilà au
printemps 1910, Gaston a maintenant 20 ans, il part au conseil de
révision à St Jean d’Angély,
chef lieu de
canton, pour la conscription. Gaston reçoit le matricule
numéro 672 du centre de recrutement de la Rochelle, il
mesure
1,65m, il est châtain aux yeux bleus, son degré
d’instruction est de niveau 3 : possède une
instruction
primaire plus développée.
Gaston est
incorporé
comme soldat de 2ème classe au 6ème
Régiment
d’Infanterie de Saintes à compter du 3 octobre
1910.
Gaston fait son service militaire avec HUBERT Etienne, un autre
conscrit de la classe 1909 et autre Mort pour la France.
Il est
renvoyé dans ses foyers le 25 septembre 1912
après avoir obtenu son certificat de bonne conduite.
De retour
à Vervant,
après avoir repris son activité de cordonnier,
Gaston
épouse sa fiancée, COUPRIE Olympe «
Blanche »
le 14 juin 1913 à Varaize, ils ont alors 24 ans tous les
deux.
En effet, Blanche est née le 17 décembre 1888
dans le
bourg de Varaize, fille de Florentin, marchand de
cochons, et
de DAGNAUD Marie. Ils se connaissent depuis plusieurs années
puisque Gaston lors de son apprentissage vivait près de la
famille COUPRIE. L’un des témoins de Gaston est
son
frère Adoïs, facteur des postes à St
Aigulin.
Nous
voilà en 1914 :
le 1er août, après la déclaration de la
guerre
contre l’Allemagne, le gouvernement
décrète la
mobilisation générale. Gaston est
mobilisé au
6ème RI de Saintes le 2 août, y arrive le 3. Il y
retrouve
HUBERT Etienne.
Le
régiment quitte
Saintes le 6 et arrive en Belgique le 21 après une semaine
de
manœuvres autour de Toul en Meurthe et Moselle. Le 23 et 24
août, le régiment participe aux batailles de
Somzée
et de Walcourt. Dès le 25, il bat en retraite et
après
des journées (et des nuits) de marche, il arrive
près
d’Origny dans l’Aisne le 29, et participe au combat
pendant
2 jours, avant de se replier pour combattre dès le 6
septembre
à Villiers St Georges dans la Seine et Marne. Par la suite
le
régiment participe aux combats de Gernicourt (en limite
Aisne et
Marne). C’est pendant ces dits combats que Gaston est
grièvement blessé, il meurt des suites de ses
blessures
le 20 septembre 1914 à Jonchery-sur-Vesle dans la Marne,
à
l’arrière des combats. Gaston avait 25 ans.
Son
décès est transcrit le 3 mars 1915 sur les
registres de l’Etat-Civil de la commune de Vervant.
Par
décret, paru au
Journal Officiel du 29 janvier 1916, Blanche, la veuve de Gaston,
reçoit une pension de veuve de guerre, d’un
montant de 563
francs, avec jouissance rétroactive au 21 septembre 1914.
Jean, le
père de
Gaston, meurt le 14 mars 1918 à Chante-Alouette de Vervant
à l’âge de 73 ans. Sa veuve,
Athénaïs, y
vit encore en 1926.
Le nom de
Gaston apparaît sur plusieurs monuments aux Morts :
•
A Vervant, son dernier domicile,
•
A Varaize, commune de sa belle famille,
•
Et aux Eglises d’Argenteuil, sa commune natale. |
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De plus,
Gaston figure aussi sur la plaque commémorative dans
l’église des Eglises d’Argenteuil.
Blanche se
remarie plusieurs
années après, le 27 mai 1922 à Varaize
avec
GUILLAUD Jean Eugène « Oscar »
(1885-1961), un jeune
veuf père de deux enfants, du village de Galanchat. Ils
auront
deux fils et une fille.
Blanche
meurt en 1972 à Varaize à
l’âge de 83 ans.
©
2014 Frédéric PONTOIZEAU