SOULARD Stanislas
Stanislas est
né le 20 novembre 1883 à Varaize.
Il est le
fils de
Jean, cultivateur
de 31 ans (né
le 2 mars 1852 dans la
même commune), et de GIRARD Justine
âgée de 31
ans (née le
20 octobre 1852 à la Clussais dans les
Deux-Sèvres), mariés le 17 mars 1874
à Varaize.
Lors de sa
venue au monde, Stanislas
avait déjà plusieurs frères et
sœur :
•
Méloée
Justine née le 9 septembre 1874,
•
Louis Jean
Eugène « Adonis »
né le 14 mars 1877,
•
Athanase
né le 18 septembre 1880 (décédé
le
27 août 1972 à Aumagne à
près de 92 ans).
Stanislas est donc
le
4ème enfant du couple SOULARD,
sa sœur aînée
a 9 ans et ses frères ont 6 et 3 ans.
Les
enfants SOULARD
grandissent avec la présence du grand père
paternel, SOULARD
Jean, propriétaire-cultivateur, né
en 1827 et veuf très tôt et remarié
depuis
décembre 1858 avec une fille de l’assistance
publique,
Marie-Clotilde.
Après
Stanislas, Jean et Justine donnent
naissance à :
•
Victorin «
Olivier » né le 27 mars 1886
(décédé
le 30 janvier 1951 à Aumagne
à l’âge de 64 ans)
•
Alcide Elias
né le 15 décembre 1888,
•
Célestine
« Lydéa » née le
2 juillet
1892 (décédée
le 19 avril 1974 à
Monségur en Gironde à l’âge
de 81 ans).
En 1893,
alors que Stanislas
n’a pas encore 10 ans, son grand père
paternel, Jean, décède
le 23 mai au soir,
âgé de 66 ans, et quelques semaines plus tard,
c’est
Méloée,
sa sœur aînée, qui meurt
le 6 juillet en milieu de journée à
l’âge de
18 ans.
Le 24 juin
1896, Justine,
43 ans, met au monde son dernier enfant et sixième fils : Jean « Baptiste
».
Au
printemps 1898, Adonis,
le
frère ainé de Stanislas,
passe devant le conseil de
révision. Le jeune homme blond aux yeux bleus
d’1,63m est
exempté du fait de sa surdité.
Quelques jours avant ses 46
ans, Justine,
la mère de Stanislas,
décède le 13
octobre 1898 chez elle, dans la ferme varaizienne du Grand-Champ.
Stanislas
n’a pas encore 15 ans …
Au
printemps 1901,
c’est Athanase
qui passe devant le conseil de révision. Il
mesure 1,62m, il est châtain aux yeux marrons. Le conseil le
classe en services auxiliaires au motif « d’une
pointe de
hernie à gauche ».
Stanislas a 19 ans,
lorsqu’Athanase,
22 ans, se marie le 27 avril 1903 à
Aumagne avec ROUGER
Emilia Lydie Albertine.
Au
printemps suivant, en
1904, Stanislas
part au conseil de révision au chef lieu de
canton, St Jean d’Angély. Là, il
obtient le
numéro matricule 967 du bureau de recrutement de La
Rochelle. Il
déclare être cultivateur à Varaize,
sous la toise
on lit 1,59m, ses cheveux sont châtains et ses yeux bruns.
Son
degré d’instruction est de niveau 3 :
possède une
instruction primaire plus développée. Le conseil
le
déclare « bon pour le service ». Stanislas a 21 ans,
il est incorporé à la caserne du
123ème
Régiment d’Infanterie de la Rochelle à
partir du 16
novembre 1904.
Après avoir obtenu son certificat de bonne
conduite, Stanislas
passe dans la disponibilité de
l’armée active le 12 juillet 1907.
Pendant ce
temps, pour le
recensement de population du printemps 1906 de Varaize, la famille
SOULARD vit
rue Saint Jean, le père y est
propriétaire-cultivateur, ses enfants : Olivier 19 ans
ouvrier
cordonnier chez GERFAUD
Ulysse (où
il travaille avec BRAINT
Gaston, autre Mort pour la France de Varaize),
Alcide 17
ans
employé de commerce, et les deux derniers Lydéa et
Baptiste
âgés de 13 et 9 ans.
Au
printemps 1907, alors que
Stanislas
est toujours au service, son frère, Olivier 20
ans, passe devant le conseil de révision qui
l’exempte.
Au
cœur de
l’été 1907, au retour de son service
militaire,
Stanislas
revient travailler avec son père dans la ferme
familiale rue St Jean à Varaize.
Adonis, le
frère
aîné de Stanislas,
ouvrier agricole à Puyrolland,
âgé de 31 ans, épouse le 15
février
1909 en cette commune de Puyrolland, MARCHAND Julie Georgette,
jeune fille de 24 ans (1884+1969).
Quelques
mois plus tard,
Alcide, le
petit frère de Stanislas,
qui est alors
employé de magasin à Chartres en Eure et Loire,
revient
pour son rendez-vous au conseil de révision au chef lieu de
son
domicile légal, St Jean d’Angély. On
apprend
qu’il mesure 1,61m et qu’il est châtain
aux yeux
bleus. Il est apte pour le service, il est incorporé au
6ème Régiment d’Infanterie de Saintes
à
compter du 8 octobre 1909. Il passe caporal le 25 septembre de
l’année suivante et il est renvoyé dans
ses foyers,
avec son certificat de bonne conduite, un an plus tard le 24 septembre
1911.
Entre
temps, en avril 1910,
Stanislas
quitte la ferme familiale de Varaize et rejoint son
frère Adonis
à Puyrolland, plus exactement au village de
Treuil-Mureau où il a trouvé du travail comme
ouvrier
agricole chez l’employeur de son frère, MOUCLIER Emile,
éleveurs de porcs.
A la fin
de
l’été 1910, du 20 août au 11
septembre, Stanislas
accomplit une période d’exercices
au 123ème RI à la Rochelle.
Alcide, quant
à lui,
tout juste revenu de son service, âgé de 22 ans,
épouse le 10 novembre 1911 à Varaize sa jeune
fiancée, THEADO
Fernande Marguerite, couturière de
22 ans (cette
dernière est la cousine germaine d’un autre
mort pour la France de Varaize : THEADO
Edgard). Le jeune couple
partira aussitôt marié à Chartres
où Alcide
travaillait, avant son service militaire, comme employé de
commerce.
Olivier, autre
frère
de Stanislas,
se marie 3 jours après ses 26 ans, le 30 mars 1912
à Aumagne avec ROY
Olga Amérilda Renée.
Juste
après ce
mariage, Stanislas,
apprend que sa petite sœur Lydéa, 20
ans, est enceinte … elle accouche mi décembre
d’une
petite fille : Jeanne
Lydéa, qui meurt quelques jours plus tard.
Moins
d’un an
après le mariage d’Olivier,
c’est à Stanislas
de se marier, en effet à 29 ans, il convole en justes noces
le 3
février 1913 à Puyrolland avec MARCHAND Valentine « Léa
»,
« vieille fille » de 35 ans, née le 13
juillet 1877
sur la commune voisine de Bernay, fille de Charles et de ROCHET Marie
Victorine, cultivateurs à Puyrolland. Léa a une
fille naturelle, Blanche,
née le 1er juillet 1901 à la
maternité de Rochefort. Les témoins de
l’époux sont : son patron, MOUCLIER Emile, 45
ans, marchand de porcs, et son frère Olivier, 27
ans, cordonnier à Aumagne.
Du 14 au
30 d’avril
1913, Stanislas
accomplit une nouvelle période d’exercices
au 123ème de la Rochelle, avec BOUILLON
Frédéric
(autre mort pour la
France de Varaize).
Le samedi
1er août
1914, à 5h du soir, le tocsin sonne dans toutes les communes
de
France, c’est l’annonce de la guerre et de la
mobilisation
générale. Dès le lendemain
l’affichage
publique indique à tous les hommes de suivre les
instructions
contenues dans leur livret militaire pour leur incorporation.
Stanislas est
mobilisé
au 123ème RI de la Rochelle le 2 août, y arrive le
4. Le
lendemain, il passe au 323ème RI (régiment de
réserve), le jour de sa création. Le
323ème RI
quitte la Rochelle le 11 et arrive en Meurthe et Moselle à
Villers les Nancy le 12.
Le régiment
participe à la
bataille d’Orioucourt le 20, puis dans le secteur
d’Amance
à partir du 23 août pour la bataille du Grand
Couronné. Et dès le 4
septembre, le régiment est
bombardé jours et nuits et, le village d’Amance
est
détruit. |
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C’est lors de ces
bombardements que Stanislas
est
blessé et meurt des suites de ses blessures le 10 septembre
à 16h à l’hôpital
d’évacuation
n°16 – 2ème fraction à
Champigneulles, à l’âge de 30
ans. |
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Son
décès est transcrit le 13 novembre 1914 sur les
registres d’Etat Civil de Puyrolland.
Le
corps de Stanislas
sera
inhumé dans la Nécropole Nationale le
Pétant de
Montauvillé en Meurthe et Moselle dans le Carré
14/18 B,
sa tombe porte le numéro 1187. |
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Ses
frères :
•
Adonis reste
exempt en 1914, mais en 1917, il est classé service
armé et incorpore le 24ème Régiment
d’Artillerie le 25 mai. Après un an de classes, il
part au
front en avril 1918 et passe au 48ème RA le 1er mai suivant.
Adonis sera
démobilisé en janvier 1919 et se retire
à Bernay.
•
Athanase,
passe en commission de réforme début novembre
1914 et il est affecté au 18ème escadron du train
d’équipages militaires de Bordeaux. De nombreuses
fois
hospitalisé à Bordeaux entre le 23 octobre 1915
et le 22
juin 1916, il ne part au front que le 11 juillet suivant. Athanase sera
démobilisé en février 1919. Il se
retire à
Aumagne.
•
Alcide est
mobilisé au 6ème RI de Saintes, y arrive le 6.
Il fut blessé dès le 24 août
à Walcourt en
Belgique par shrapnel (obus
à balles) à la fesse droite.
Suite à cette blessure, il sera tour à tour
réformé temporaire puis services auxiliaires au
dépôt de la Pallice à la Rochelle puis
à
Chartres et sera démobilisé en mars 1919. Il se
retire
à Chartres.
•
Baptiste,
compte tenu de son âge, est tout d’abord
ajourné pour faiblesse en 1915, puis incorporé le
28
août 1916 au 107ème RI, puis au 69ème
RI le 29 mai
1917, il sera blessé par éclats de grenade le 2
juillet
de la même année, pour cette blessure il sera
cité
à l’ordre de l’armée :
« étant
en sentinelle avancée, attaqué par plusieurs
allemands,
s’est défendu avec énergie à
la grenade
permettant au poste de se replier sur la tranchée de
résistance, a été blessé au
cœur de
l’action » et
médaillé. Il sera nommé
1ère classe le 1er janvier 1918. Baptiste est
gazé par
l’ypérite le 12 mars à Verdun, puis
blessé
par balle à la jambe gauche le 18 juillet. Baptiste sera
démobilisé en septembre 1919, il se retire
à
Aumagne.
Par
décret, paru au
Journal Officiel du 20 décembre 1916, Léa, la
veuve de
Stanislas,
reçoit une pension de veuve de guerre d’un
montant de 563 francs, avec jouissance rétroactive au 11
septembre 1914.
Peu de
temps après la
fin de la « Grande Guerre », Jean, le
père de
Stanislas,
cultivateur âgé de 67 ans, meurt le 9
août 1919 dans son domicile varaizien. Son fils Athanase, 38 ans,
marchand de grains à Aumagne, déclare le
décès.
Le
nom de Stanislas,
apparaît sur les Monuments aux Morts des communes de :
o
Puyrolland, sa commune d’habitation,
o
Varaize, sa commune natale,
o
et Bernay, la commune de son épouse. |
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Sa veuve, Léa,
est décédée le 4 février
1956 à
l’âge de 78 ans et inhumée au
cimetière de
Bernay.
©
2014 Frédéric PONTOIZEAU