RICHARD Pierre Auguste Jean

Pierre est né le 21 février 1898 rue Régnault à St Jean d'Angély,
chez sa grand-mère maternelle RIVAUD Pauline veuve JACQUELIN.


Il est le fils de Eutrope dit « Amédée », facteur de 37 ans de Varaize (né le 23 avril 1860 aux Eglises d’Argenteuil), et de JACQUELIN Marie dite « Mathilde », préposée au télégraphe de Varaize âgée de 26 ans (née le 21 juillet 1871 à Gémozac), mariés le 26 mai 1888 à St Jean d'Angély.



Eutrope est le collègue de son beau père, JACQUELIN Eugène (1845+1894), à la poste de St Jean d’Angély, c’est par ce biais que les parents de Pierre se sont rencontrés alors que Mathilde sortait tout juste de l’enfance. Le jeune couple vit d’ailleurs chez les JACQUELIN après leur mariage. Mathilde est lingère à cette époque.



Avant la naissance de Pierre, le couple avait eu : Marcel Amédée né le 10 mai 1889 Rue Regnault à St Jean d’Angély et y décède 2 mois plus tard, le 15 juillet.

Puis vers 1890, le couple RICHARD s’installe dans le bourg des Eglises d’Argenteuil, où Eutrope est facteur rural, Mathilde continue d’être lingère.

C’est là que naît Magdeleine Marie le 19 janvier 1892. Cette dernière meurt avant ses 9 mois le 11 octobre 1892. Puis vient, Hélène Germaine née le 21 avril 1895 aussi chez sa grand-mère, devenue veuve depuis quelques mois, en août 1894 (mariée le 26 septembre 1939 à La Rochelle avec GADY Pierre et décédée le 30 mars 1975 à Cognac à quelques jours de ses 80 ans).

En juin 1897, la famille RICHARD arrive sur Varaize, où le couple prend poste au bureau des P.T.T., nouvellement ouvert dans la commune dans une habitation privée sous contrat de location, près des halles (bâtiment détruit à la fin des années 1920, autrefois cadastré n°271).
Pierre, le père, âgé d’environ 36 ans, est facteur receveur et son épouse, Mathilde, âgée d’environ 25 ans, est préposée au télégraphe.


C’est donc là que Mathilde tombe enceinte à l’été 1897 et finit sa grossesse chez sa mère où elle donne naissance à Pierre.

Quelques années plus tard, Pierre a un petit frère : André né le 23 février 1903 rue St Jean à Varaize (marié le 10 octobre 1925 à St Jean d’Angély avec MASSACRET Suzanne, marié en secondes noces le 15 février 1940 à Houilles dans la Seine avec ROLLAND Andréa).

En ce milieu de décennie, Pierre fait sa rentrée scolaire dans la nouvelle école de la commune.



Pour le recensement de population du printemps 1911, on retrouve toute la famille RICHARD Rue St Jean, dans le logement de fonction des P.T.T. La famille est voisine de la famille de forgerons, les THEADO (autre famille meurtrie lors de la guerre). Pierre a alors 13 ans, il est toujours à l’école primaire, et le fils des voisins, THEADO Edgard, un an de plus, lui est apprenti-forgeron chez son père.

Nous voilà en 1914 : le 1er août, après la déclaration de la guerre contre l’Allemagne, le gouvernement décrète la mobilisation générale. Pierre, père, est trop âgé pour partir et Pierre n’a que 16 ans, il est donc trop jeune pour partir. Beaucoup de leurs voisins partent dès ce début du mois d’août.



Les premières années de guerre sont dures à l’arrière, de plus la famille RICHARD est très au courant par tous les courriers qui transitent aux P.T.T.
Pierre a trouvé du travail à St Jean d’Angély, il est employé de magasin.

Pour éviter une pénurie d’hommes au front, le gouvernement décide très tôt d’incorporé les classes d’âge par anticipation. Pierre, devant n’être incorporé qu’en octobre 1918, passe devant le conseil de révision dès l’automne 1916 !
Là, on apprend que Pierre mesure 1,58m, qu’il est châtain aux yeux bleus clairs et son degré d’instruction est de niveau 3 : possède une instruction primaire plus développée. Il est immatriculé sous le n° 934 au centre de recrutement de La Rochelle. Le conseil de révision le déclare « bon pour le service armé ».
Pierre est incorporé le 17 avril 1917 au 7ème Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC) de Bordeaux où il fait ses classes.



Puis, il passe au 42ème RIC le 5 octobre, et enfin à la 2ème compagnie du 22ème RIC le 23 mars 1918.
Le régiment de Pierre, participe à plusieurs batailles en Champagne :

•    bataille de la montagne de Reims de mai à juin,
•    combats à l'est de Reims sur la cote 240, en juillet,
•   puis la ligne Hundling-Stellung, dernière ligne de défense allemande composée de tranchées, casemates, barbelés, ligne articulée autour du village d’Herpy dans les Ardennes.
C’est sur cette ligne que Pierre est tué à l'ennemi le 24 octobre au moulin d'Herpy à 6h du matin à l’âge de 20 ans seulement …



Le corps de Pierre est inhumé à la Nécropole Nationale de Rethel dans les Ardennes. Sa tombe porte le n° 2130.

Après l’incorporation du fils aîné, la famille RICHARD, après une vingtaine d'années de bons et loyaux services, avait quitté les P.T.T. de Varaize et déménagé dans le bourg des Eglises d’Argenteuil, commune d’origine du père de famille, où le couple tient une épicerie.

Le décès de Pierre est donc transcrit le 21 août 1919 dans cette dite commune des Eglises d’Argenteuil, son dernier domicile légal. 


Le nom de Pierre figure sur les Monuments aux Morts des communes de Varaize et des Eglises d’Argenteuil, ainsi que sur une plaque commémorative dans l’église de cette dernière commune.


Eutrope dit « Amédée », le père de Pierre, meurt quelques années plus tard, le 11 mars 1923 dans le bourg des Eglises d’Argenteuil à l’âge de 62 ans. Sa mère, « Mathilde », décède le 16 octobre 1954 à Cognac à l’âge de 83 ans.




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© 2014 Frédéric PONTOIZEAU