(Eugène
sera son prénom usuel)
Eugène
est né le 15 septembre 1872 dans le bourg de Varaize, sans
doute rue des Godets.
Il est le
premier enfant
d'Eugène
François, cultivateur de 26 ans (né le 9
février 1846 à Ensigné dans les
Deux-Sèvres) et de MAUZE Louise
âgée de 19 ans
(née le 15
septembre 1853 à Varaize), mariés le
7
juillet 1871 à Varaize.
Après
Eugène,
la famille PAILLAUD
s’agrandit avec Paul
« Louis »
né le 29 juin 1874 (décédé
le 24 octobre
1960 à l’âge de 86 ans à
Varaize).
Eugène
passe donc ses premières années auprès
de son petit frère Louis.
Puis
à l’automne
1880, le 14 octobre, Eugène
et Louise
donnent un autre petit
frère à Eugène
: François
Hippolyte.
Malheureusement ce dernier meurt 3 semaines plus tard, le 9 novembre.
Le 8
février 1886, au
matin dans le bourg de Varaize, le grand père maternel
d’Eugène,
MAUZE François,
cultivateur, meurt
à l’âge de 61 ans. Ce dernier
était veuf
depuis le décès de BOURIGAUD Françoise
«
Germaine » le 10 mars 1883,
décédée à
l'âge de 63 ans.
Eugène a
donc perdu ses grands parents maternels entre l’âge
de 10 et 13 ans.
Après
le
décès de ses parents, Louise, la
mère
d’Eugène,
tombe de nouveau enceinte et donne le jour
à une petite fille : Marie
Louise née le 29 septembre
1887 (mariée
le 3 juin 1919 à Varaize avec AUBOUIN
Amédée et
décédée au même lieu
le 13 avril 1975 à l’âge de 87 ans).
A la naissance
de sa petite sœur, Eugène
a 15 ans et travaille maintenant
à la ferme.
Les
années passent,
nous sommes au printemps 1893, Eugène
a maintenant 20 ans, il
part au conseil de révision au chef lieu de canton,
à St
Jean d’Angély. Là, Eugène
est
immatriculé sous le n° 835, il déclare
être
cultivateur à Varaize, sous la toise il mesure 1,61m, il est
châtain aux yeux gris. Son degré
d’instruction est
de niveau 2 : sait lire et écrire. Le conseil de
révision
décide de classer Eugène
en service auxiliaire au motif
d’une pointe de hernie à gauche. Eugène
revient
donc travailler à la ferme chez ses parents.
Puis,
c’est maintenant,
Louis, le
petit frère d’Eugène,
qui va au
rendez-vous du conseil de révision pour ses 20 ans. Il est
immatriculé sous le n° 969, il dit être
cultivateur
à Varaize, il mesure 1,69m, il est châtain clair
aux yeux
gris. Tout comme son frère, son degré
d’instruction
est de niveau 2. L’alopécie dont souffre Louis est un
motif suffisant pour que le conseil de révision
décide un
classement en service auxiliaire.
Le 15
avril 1895 à
Varaize, Eugène, âgé
de 22 ans épouse
CHAGNAUD Juillette
(prénom
déformé de Juliette),
jeune varaizienne de quatre ans son aînée,
née le 8
août 1868. Le jeune couple signe l’acte de mariage.
Après
ce mariage, le
couple s’installe chez le père CHAGNAUD, Lucien.
Ce
dernier, veuf d’une cinquantaine
d’année, est
propriétaire dans une ferme voisine de celle de la famille
PAILLAUD
dans la rue des Godets.
Eugène a
24 ans et passe dans la réserve de
l’armée active le 1er novembre 1896.
En 1906,
pour le recensement
de population, on retrouve, rue des Godets, Eugène,
33 ans
cultivateur chez son beau-père CHAGNAUD
Lucien, propriétaire-cultivateur, avec
son épouse
Juliette. Deux fermes plus loin, ses parents, Eugène la
soixantaine et Louise
âgée de 52 ans, sont
propriétaires cultivateurs. Leurs enfants, Louis 31 ans et
Marie-Louise
18 ans, vivent et travaillent avec eux.
Le 1er
octobre 1906, Eugène
passe dans l’armée territoriale, il a 34 ans.
Côté
vie privée, les années passent, et Juliette ne donne
naissance à aucun enfant …
Les années passent encore, faites de labeurs …
Le samedi
1er août
1914, à 5h du soir, le tocsin sonne dans toutes les communes
de
France, c’est l’annonce de la guerre et de la
mobilisation
générale. Dès le lendemain
l’affichage
publique indique à tous les hommes de suivre les
instructions
contenues dans leur livret militaire pour leur incorporation.
Eugène
est
rappelé à l’activité par
cette mobilisation
générale. Il passe devant une commission de
réforme à Rochefort le 6 novembre, qui le
maintient en
service auxiliaire. Il est donc mobilisé au
138ème Régiment d’Infanterie
Territoriale de
la Rochelle, il n’y arrive qu’un an plus tard,
à la date du 17
décembre 1915. Eugène
a 43 ans, il est employé
à l’usine VANDIER & DESPRET,
située sur le site
de La Repentie de La Pallice à la Rochelle. Cette usine
fabrique
des explosifs (la mélinite et de l'acide picrique) pour les
besoins des armées.
Le 1er mai
1916 vers 9
heures, un incendie se déclare suivi d'une très
violente
explosion qui dévaste les entreprises et les habitations les
plus proches. Cette explosion fait 176 morts, dont certains n'ont pas
été identifiés, et 138
blessés.
Eugène
fait parti des disparus de cette explosion.
Les
obsèques des
victimes ont lieu le 4 mai à 14h à la Pallice.
Les
victimes sont inhumées au cimetière de la
Rossignolette
où un monument sera érigé.
Une stèle commémorative est
érigée sur le lieu de l'explosion.
Sa veuve reçoit un secours immédiat de 150 francs
le 11 novembre 1916.
Entre
temps, son
frère, Louis
fut mobilisé dès le 28 novembre 1914
au 138ème Régiment d’Infanterie
Territoriale de la
Rochelle, mais y part juste avant l’arrivée de son
frère le 6 décembre pour le 268ème.
Après
la disparition de son frère, Louis passe au
108ème RIT le
15 novembre 1916 où il restera jusqu’à
la fin de la
guerre et sa démobilisation le 14 janvier 1919.
Louis rentre de la
guerre, il a alors 44 ans, et retrouve la veuve de son frère
Eugène,
Juliette.
Quelques
mois plus tard, le
11 mai 1920 à Varaize, Louis,
« vieux garçon
» de 45 ans épouse la veuve de son
frère, Juliette,
elle-même âgée de 51 ans.
Le nom
d’Eugène
apparaît sur le monument aux Morts de Varaize ainsi que sur
la
plaque commémorative au cimetière de la
Rossignolette.
Eugène
François, le père d’Eugène,
meurt quelques
années après, le 16 mai 1929 dans le bourg de
Varaize,
rue des Godets, à l’âge de 83 ans, et Louise, sa
mère, l’année suivante, le 28
février 1930
à l’âge de 76 ans. C’est leur
gendre, AUBOUIN
Amédée, propriétaire rue
des Godets qui
déclare les décès.
©
2014 Frédéric PONTOIZEAU