BOUIN Fernand Amédée

Fernand est né le 16 mai 1884 à Varaize.

Fils de Joseph, cultivateur âgé de 47 ans (né le 11 février 1837 à Aulnay) et de BONNEAU Léonie âgée de 27 ans (née le 5 août 1856 à Ste Blandine dans les Deux-Sèvres).



Son père, Joseph, cultivateur au Breuil de Malatrait à Aulnay, se marie en premières noces le 14 janvier 1864 à Varaize avec MONNERIE Pauline (née le 11 octobre 1832 aux Eglises d’Argenteuil) domestique à Galanchat, et eurent 5 enfants, tous décédés en bas âge :
•    Camille Joseph né le 1er décembre 1864 et décédé le 7 octobre 1865 à l’âge de 10 mois,
•    Alma Marthe née le 21 septembre 1867 et décédée le 29 septembre 1867 à l’âge de 8 jours,
•    Henriette née le 22 janvier 1869 et décédée le 24 janvier 1869 à l’âge de 2 jours,
•    Virginie (jumelle d’Henriette) née le 22 janvier 1869 et aussi décédée le 24 janvier 1869 à l’âge de 2 jours,
•    Gustave Emmanuel né et décédé le 2 avril 1871.

Pauline ne survivra pas à ce 4ème accouchement et meurt des suites de couches sept jours plus tard, le 9 avril 1871 à l’âge de 38 ans.

BONNEAU Léonie, la mère de Fernand, quant à elle, a eut un fils naturel : Emile né le 12 mai 1877 dans le village de Tauché de Ste Blandine.
Léonie, alors orpheline et fille-mère, vient prendre une place de domestique à Galanchat. C’est là qu’elle rencontre Joseph.
Ils se marient le 15 octobre 1878 à Varaize, Joseph a 41 ans et Léonie 22 ans.

Avant Fernand, Léonie avait donné naissance à :
•    Léonie Henriette née le 17 octobre 1879,
•    Joseph Evrard né le 16 octobre 1881 et décédé le 17 octobre 1882 à 1 an.

A sa naissance, Fernand a donc, un grand frère, Emile 7 ans et une grande sœur, Léonie 4 ans et demi.

Le couple BOUIN donne naissance ensuite à Eugénie qui vient au monde le 4 avril 1887.

Aux alentours de 1890, la famille BOUIN part de Varaize et s’installe dans le bourg de Dampierre (devenu Dampierre sur Boutonne à partir de janvier 1893).



Là, le 27 janvier 1891, la petite Eugénie, qui n’a pas encore 4 ans, décède.

Joseph et Léonie engendrent encore plusieurs enfants :
•    Albert Joseph né le 20 décembre 1891 et décédé le 3 avril 1892 à l’âge de 3 mois et demi,
•    Ismaël Henri né le 15 juin 1893,
•    Adrien Raoul né le 15 décembre 1896 (marié le 3 octobre 1921 à Magnac sur Touvre en Charente avec BRUNELIERE Andrée, et décédé le 11 mars 1950 à La Celle en Corrèze à l'âge de 53 ans),
•    Alphonse né le 7 février 1898 (marié le 20 juin 1921 à Villefollet avec GAUFICHON Augustine (la nièce de SERPAUD Estelle épouse d’Emile (voir plus bas), le frère aîné d’Alphonse, ce dernier épouse donc la nièce par alliance de son frère !)), et décédé le 20 février 1976 à Poitiers dans la Vienne à l'âge de 78 ans).

Quelques jours avant son 9ème accouchement, le 16 janvier 1898, Léonie, avait accompagné Joseph à la mairie de Dampierre, où il a reconnu Emile (qui a déjà 20 ans), qui portera désormais le nom de BOUIN (il est donc le 13ème enfant officiel de Joseph).
Quelques jours après la naissance d’Alphonse, son 14ème enfant, Joseph fête ses 61 ans !

Peu de temps après, Emile, part au conseil de révision. Le jeune homme châtain d’1,60m, sabotier, est bon pour le service mais avec une dispense pour soutien de famille. Emile est incorporé à la Rochelle au 123ème Régiment d’Infanterie le 14 novembre 1898. Il y reste jusqu’au 20 septembre 1899, rentre et s’installe dans le village de chez Michaud sur la commune de Villefollet dans les Deux-Sèvres (située à quelques kilomètres au nord-est de Dampierre).

Deux mois plus tard, le 20 novembre, la fille aînée du couple BOUIN, Léonie donne naissance à un enfant naturel, une petite fille prénommée Emilia Fernande Octavie, qui décède à quelques jours début décembre … (anecdote : Emilia comme Emile et Fernande comme Fernand, les 2 frères de Léonie).

Emile, le frère aîné de Fernand, sabotier âgé de 23 ans, se marie le 12 novembre 1900 sur la commune de Villefollet avec SERPAUD Estelle, jeune lingère de 25 ans de la dite commune. Fernand, âgé de 16 ans, assiste ici au premier mariage dans sa fratrie.

Durant cette même année 1900, la famille BOUIN s’est installée sur la commune de St Mandé (devenue St Mandé sur Brédoire en 1937). Joseph va entrer dans sa 64ème année.



Les années passent, Fernand a maintenant 19 ans passé, il décide de s’engager dans l’armée pour une durée de 5 ans. Il se rend alors volontairement à la mairie de Rochefort le 22 mars 1904. Sur sa fiche matricule du bureau de la Rochelle, il est inscrit sous le numéro 260. Là, il déclare être cultivateur à St Mandé, on apprend qu’il mesure 1,64m, et qu’il est châtain aux yeux roux. Son degré d’instruction est de niveau 2 : sait lire et écrire. De part son engagement, Fernand fait parti de la classe de mobilisation de 1903.
Fernand arrive donc dès le 24 mars au 7e Régiment d’Infanterie Colonial (RIC) de Rochefort et devient marsouin !



Il passe successivement au 12ème RIC le 5 septembre 1905 (par décret ministériel du 5 août) puis au 11ème RIC (basé à Saïgon) le 1er juin 1907 (par décret du 31 mai) et enfin retourne au 7ème RIC le 10 avril 1908. Durant ses 5 ans d’engagement, Fernand participe à la 5ème campagne en Cochinchine (colonie française faisant partie de l'union indochinoise au sud de l’actuel Vietnam) du 5 septembre 1905 au 7 mai 1908.


Fernand finit son engagement le 22 mars 1909 et rentre à St Mandé après plusieurs années loin des siens et reprends son activité agricole.

Quelques mois après son retour, Fernand, âgé de 25 ans, convole en justes noces le 23 novembre 1909 à St Mandé avec FRANÇOIS Eugénie, jeune couturière de 25 ans, née le 2 avril 1884 dans cette même commune de St Mandé, fille de défunt François Augustin et de DURY Julienne. Fernand a pour témoin son frère Emile.



Le 19 novembre 1911, Fernand vient à la mairie de St Mandé pour déclarer le décès de son père Joseph, décédé la veille au soir à l’âge de 74 ans.

Eugénie et Fernand donnent naissance à leur premier enfant le 28 juillet 1912 : Fernande (mariée le 26 septembre 1931 à St Mandé avec MICHEAU Daniel (1908+1989) et décédée le 26 octobre 1970 en cette même commune à l’âge de 58 ans).

BONNEAU Léonie, la mère de Fernand, meurt le 9 juillet 1913 à St Mandé à l’âge de 56 ans. Son décès est déclaré à la mairie par ses deux fils, Fernand et Emile. Elle laisse derrière elle ses 3 derniers fils mineurs âgés de 15 à 20 ans.

Quelques semaines plus tard, Ismaël, le benjamin de Fernand, alors maréchal-ferrant et forgeron, est incorporé pour son service militaire à compter du 27 novembre 1913 au 5ème Régiment de Chasseurs à Cheval. Moins d’un mois plus tard, le 24 décembre, ce dernier est hospitalisé pour une hydro hémarthrose du genou droit.

Le samedi 1er août 1914, à 5h du soir, le tocsin sonne dans toutes les communes de France, c’est l’annonce de la guerre et de la mobilisation générale. Dès le lendemain l’affichage publique indique à tous les hommes de suivre les instructions contenues dans leur livret militaire pour leur incorporation.

Fernand est mobilisé comme marsouin au 3ème RIC de Rochefort le 2 août, y arrive le 12. Il est affecté à la 26ème Compagnie du régiment.
Ses frères, Emile, d’abord, est mobilisé au 68ème Régiment d’Infanterie Territorial de Poitiers, et Ismaël, pour sa part, encore au service, part aussi en campagne contre l’Allemagne.



Le 3ème RIC (qui fait parti de la 3ème Division d’Infanterie Coloniale) participe le 22 août à la bataille de Rossignol en Belgique, où il est partiellement détruit. Reconstitué rapidement, le régiment est présent à la première bataille de la Marne et plus précisément à la bataille de Vitry du 6 au 10 septembre. Par la suite, le régiment tient le secteur de Ville sur Tourbe.
Là, Fernand tombe malade : une épidémie « d’embarras gastrique fébrile » fait rage dans le régiment, il est alors transféré à l'hôpital auxiliaire n° 2 à Troyes dans l’Aube (cet hôpital auxiliaire se situe dans l’Ecole des Jacobins sur le quai du Comte Henri).



Fernand y meurt le 18 octobre 1914 à 11h30 à l’âge de 30 ans.

Son corps sera inhumé à la nécropole nationale de la ferme de Suippes dans la Marne, sa tombe porte le numéro 202.



Ses frères continuent la guerre :
•    Emile passe au 6ème Régiment de Génie le 15 février 1917. C’est dans ce régiment qu’il finira la guerre. Il est démobilisé le 4 février 1919 et rentre à Villefollet.
•    Ismaël est détaché de son régiment pour le 3ème groupe de Remonte du fait de sa profession de maréchal-ferrant le 18 janvier 1917. Après l’armistice du 11 novembre 1918, et à compter du 10 janvier 1919, il est affecté spécial dans l’administration des chemins de fer d’Orléans, en qualité d’ouvrier au dépôt de Poitiers dans la Vienne et finit par être démobilisé le 23 octobre de cette même année 1919 et s’installe sur Poitiers.

Le décès de Fernand ne sera transcrit sur les registres d’Etat Civil que le 28 mars 1919 à St Mandé, soit plus de 4 ans après sa disparition.

Fernand
apparaît sur le monument aux Morts de cette même commune.




Fernande, la fille unique de Fernand et d’Eugénie, qui n’a pas encore 7 ans, est adoptée Pupille de la Nation sur décision du Tribunal Civil de St Jean d’Angély le 14 mai 1919.

FRANÇOIS Eugénie, la veuve de Fernand, se remarie à l’âge de 38 ans le 6 avril 1922 à St Mandé avec GENEAU Daniel. Ce dernier meurt en décembre 1923. Eugénie est une nouvelle fois veuve …
Elle meurt sur cette même commune le 11 avril 1947, elle venait d’avoir 63 ans.

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© 2014 Frédéric PONTOIZEAU