Origine du toponyme "La Richardière" : le domaine, la ferme de Richard.
Ce qui laisse sous entendre que le premier seigneur devait être un noble homme nommé RICHARD.
Le village de la Richardière s'est donc formé
près du noble logis appelé simplement "le Logis" qui
appartenait à la fin du XVe siècle à
une famille de BEAUMONT, la dernière descendante de cette
famille, Marguerite dite "Dame de la Richardière"
épousa au début du XVIe siècle Louis
André GRIFFON, Seigneur de Terrefort, et ils
formèrent ainsi une nouvelle famille : les GRIFFON de la
RICHARDIERE.
Cette famille restera propriétaire de la seigneurie de la
Richardière jusqu'en 1836 en la
personne de Henriette dite Anna GRIFFON de BEAUMONT.
Il me semble que dans le
village outre la métairie de la seigneurerie (où plusieurs familles
travaillaient), il existait quelques fermes ou borderies,
principalement exploitées par des familles telle
que les HILLAIRET (aux XVII et XVIIIe siècle). Ces informations ne
sont pas validées puisque les registres paroissiaux de la
commune de Varaize ne débutent qu'en 1737, de plus
le curé de l'époque n'indique pas le lieu de
résidence des familles lors des
évènements (baptème, mariage,
sépulture). Malgré tout, pour les familles HILLAIRET, j'ai pu, grâce à des actes notariés aimablement prétés par Mr et Mme Alain BERTIN de la Richardière (descendants de ces familles), remonter au milieu du XVIIe siècle.
Extrait d'un acte notarié de 1693
Le cadastre et le plan napoléonien datant de 1827
pour Varaize montre un village concentré autour de la
métairie (parcelle 5) du Logis ( parcelle 625), lui
même en retrait au nord du village. Il existait aussi un petit Logis (nom indiqué sur le plan de 1827) à la limite de la commune de Fontenet (non présent sur l'extrait présenté) qui appartenait aussi à la famille GRIFFON de BEAUMONT, appelé aussi la Borderie qui en ruine sera détruit dans les années 1960.
La famille noble GRIFFON de BEAUMONT, représentée au début du XIXe siècle par Anna(1798-1867) alliée à Claude-Marie
DESCHAMPS de BRECHE(1791-1864), vend le domaine de la Richardière
à son fondé de pouvoir Jacques Louis LACROIX (1797-1875) en janvier 1836.
Avant cette date, au début des années 1830 (recherche à faire), le couple DESCHAMPS de BRECHE et GRIFFON de BEAUMONT avait déjà vendu une partie du bâti du Logis (parcelle 625) à Louis HILLAIRET(1777-1846). Jacques Louis LACROIXrevend la métairie vers
1852, qui finit par être divisée en 3 parties :
familles BUSSAC, TILLAUD et MALBETEAU.
Ce Jacques Louis LACROIXdonnera son nom à la fontaine, sur le cours d'eau du Pontreau, au nord du Logis.
Dans les années qui suivent le décès de Jacques
Louis LACROIX, ses héritiers vendent leurs parties du Logis à deux cousins du village :
François "Dominique" BERTIN(1838-1909), et Edouard
"Amédée"HILLAIRET(1849-1918), deux petits fils de Louis HILLAIRETcité plus haut.
Au cours du XIXe et début XXe siècles, plusieurs
familles rénovent, réhabilitent ou même construisent de nouvelles maisons comme :
famille MERIGEAU parcelle 507 vers 1837, nouvelle construction,
famille DRAHONNET parcelle
49 vers 1861, nouvelle construction,
famille HILLAIRET parcelle 17 vers 1864, nouvelle construction,
famille DRAHONNET parcelle 8 vers
1875, nouvelle construction,
famille BERTIN-HILLAIRET parcelle 625 (le Logis) vers 1875, augmentation de construction,
famille LAURENT parcelle 40 vers 1876, nouvelle construction,
famille POURTEAU parcelle 4 vers 1877,
famille BOILEAU
parcelle 6 vers 1880,
famille DRAHONNET parcelle 49 vers 1902, addition de construction,
famille HILLAIRET-BERTIN parcelle 625 vers 1902,
famille BERTIN parcelle 512 vers 1905, nouvelle construction,
famille LAURENT parcelle 12 vers 1930, addition de construction.
Nouvelle période d'extension pour le village à la
fin des années 1940, en effet, après le
bombardement du camp militaire de Fontenet (construit en 1937) en mars 1944, et la destruction totale du
village de la Crochette (village à
cheval sur les communes de Fontenet et de Varaize), voisin de quelques centaines
de mètres de la Richardière, les propriétaires
après indemnisation reconstruisirent de nouvelles maisons
dans le prolongement sud de la Richardière. Au
total, 9 fermes/maisons sortirent de terre à la fin des
années 40 et début des années 50.
Dans les années 1970, 2 nouvelles constructions voient le
jour dans le village : familles BERTIN et DUGAS.
En 2013, la Région Poitou-Charentes et son service de
l'inventaire général du patrimoine culturel, et plus
particulièrement, le chercheur de ce service, Pierrick BARREAU,
a effectué l'inventaire du patrimoine du Pays des Vals de
Saintonge et donc de la commune de Varaize. Vous pouvez retrouver
cet inventaire ici.